Sardaigne, le Nord : d'Olbia à Porto Ferro

- Dimanche 11/9/11 : Nous prenons la route jusqu'à Piombino où nous arrivons vers 11h30. Il y a un bateau de la Cie Moby qui part pour la Sardaigne à 14h30 (192€). C'est le dernier qui part de là pour cette année, les autres, ensuite, partiront de Livorno... Il n'y a pas beaucoup de monde sur le ferry.

Après 5h de traversée, nous débarquons à Olbia. Le soir tombe et nous allons nous garer pour la nuit au bord d'une plage près d'une lagune, à Pittulongo, dans le Golfe d'Aranci.

- Lundi 12/9/11 : Après quelques courses à Olbia,  nous prenons la route de Palau jusqu'à Sta Teresa di Gallura et le Capo Testa. Pour se garer, c'est assez difficile car il y a beaucoup de monde et c'est plutôt étroit... Belle balade sur les rochers du Cap.  On pourrait presque se croire Bretagne, avec le phare dressé au milieu des roches de granit érodées et polies. On dirait vraiment des sculptures.  En face, on peut apercevoir la côte corse et les falaises de Bonifacio.

Après le déjeuner, nous suivons la route côtière assez montagneuse. Nous cherchons un petit coin tranquille mais c'est dûr à trouver car il y a beaucoup d'endroits inaccessibles ou privés. Enfin, près de Vignola, voilà le coin rêvé : une belle petite plage sauvage entourée de maquis au bout d'un chemin de terre carrossable qui aboutit à un terre-plein plat et isolé.  La mer est transparente et le paysage magnifique, une petite chapelle surplombe la mer...  Nous  passons là le reste de la journée et nous dormirons là cette nuit.

- Mardi 13/9/11 : Il fait très beau ce matin et nous savourons le plaisir d'un bain matinal dans la Méditerranée...

Nous partons vers Aggius, dans l'intérieur des terres, par une petite route à travers la Valle della Luna, plantée de chênes-lièges et d'oliviers. Aggius, gros bourg aux maisons de granit, s'adosse au versant d'un chaos rocheux. 

Toutes les maisons du vieux centre et l'église sont en granit... A Tempo Pausania, ville plus importante assez austère, nous goûtons le fameux cochon sarde (ici, les cochons courent dans les champs avec les vaches)

Près de là, nous visitons le "Nuraghe Majori"(entrée 2,50/pers), notre premier "nuraghe", spécificité typiquement sarde. C'est une sorte de forteresse de pierre datant de l'âge du bronze, il n'y a aucune construction semblable hors de l'île. A nos yeux de profanes, ça ressemble plutôt à un gros tas de pierre...

Dans la vallée d'Oria,  à Casteldoria, il y a des thermes et une rivière alimentée par des sources d'eau chaude (et même très chaude puisqu'à certains endroits elle atteint 70° !).  L'établissement thermal, à l'abandon, a été repris par un hôtel mais, de l'autre côté de la rivière, nous voyons des gens qui se baignent et des voitures garées, donc, il est possible d'y accéder. Le tout étant de trouver l'entrée de la piste. Après quelques recherches, nous nous engageons sur un petit chemin cahoteux mais une voiture arrive en sens inverse. Impossible de se croiser... Les messieurs qui sont dedans vont aussi se baigner et nous indiquent le bon chemin. Nous atteignons la berge au pied de la colline, endroit tranquille où l'on peut se garer sous les eucalyptus,  pour y finir la journée, se baigner et y passer la nuit. Plein de gens font trempette dans cette eau tiède et délassante, certains s'enduisent complètement de boue.

- Mercredi 14/9/11 : nous profitons de la profusion d'eau chaude pour faire un peu de lessive, puis nous partons en direction de Castelsardo, sur la côte. Visite de la vieille ville fortifiée accrochée à son rocher au-dessus de la mer d'un bleu profond. Très belle ville.

En la quittant, nous passons devant le célèbre "Roccia dell'Elephante", énorme bloc rocheux sculpté par le vent au bord de la route et dont la forme évoque vraiment un éléphant.

A Sedini, un peu dans les terres, il y a un endroit où l'on peut faire les vidanges et le plein d'eau, (qui ne doit pas servir souvent au vu de l'herbe qui pousse partout sur l'aire). Après le vide et le plein, nous poursuivons la route qui traverse la campagne vallonnée et brûlée par l'été. 

Nous admirons,  en cours de route,  plusieurs belles églises romanes dispersées dans la campagne dont la plus célèbre : Sta Trinita di Saccargia du XIIe s. présente de belles fresques et une façade rayée de blanc et noir. Mais, pour y arriver, au lieu de prendre la grande route comme tout le monde,  nous sommes passés par le petit village de Codrongianos que nous avons dû traverser difficilement en passant par des ruelles pentues et étroites !!!

Nous prenons ensuite la direction d'Argentiera et nous sommes bien contents d'apercevoir la mer en y arrivant car il fait très chaud. Argentiera est un endroit très étrange : ancienne ville minière, où les installations minières abandonnées (argent,  plomb et  zinc), se dressent, en ruine, juste au-dessus de la plage.

Après un bon bain rafraîchissant, nous partons à la recherche d'un endroit pour passer la nuit. Nous arrivons au lac de Baratz, bordé de pins, où nous pensons trouver la piste qui mène à la belle plage de Porto Ferro. Mais les pistes qui partent de là sont trop sableuses et ravinées pour passer avec le camion (on a pourant essayé !)...  Nous finissons par rejoindre la route et, là, nous trouvons enfin la bonne piste qui aboutit à un grand espace, bordé de maquis, sur les falaises face à la baie... L'endroit est superbe !